
Ce programme d’investissement, prévu initialement pour 2018 a été étendu pour deux ans de plus. Il concerne l’aménagement intérieur, l’extension et la protection de certains outils portuaires. Le tout s’inscrit, entre autres, dans les objectifs de la stratégie portuaire 2030 (Ph. L’Economiste)
L’année 2016 s’annonce bien chargée pour l’Agence nationale des ports (ANP). Son conseil d’administration vient d’approuver un plan quinquennal de développement de 8,3 milliards de DH. Ces investissements étalés jusqu’en 2020 sont principalement consacrés à de grands projets d’infrastructures qui accompagnent les mutations du transport maritime.
Pour l’exercice 2016, l’agence réalisera un investissement de 1,8 milliard de DH. Cette première phase sera essentiellement consacrée aux travaux de raccordement de la connexion routière de la desserte nord du port de Casablanca. Elle concerne également le renforcement et la mise à niveau des ouvrages de protection dans les ports de Mehdia, Jorf Lasfar, Agadir. Ces deux derniers, en plus des nouveaux ports de Safi et Dakhla seront équipés d’un service de trafic maritime (VTS), un système de surveillance en temps réel qui permettra de sécuriser la navigation mais également de garder un œil sur d’éventuelles opérations illégales.
Le port de Tan Tan recevra aussi un remorqueur en 2016. Autre projet structurant, le démarrage du nouveau chantier naval, l’aménagement d’un port de pêche et le développement d’un terminal de croisières au port de Casablanca. Le projet lancé officiellement par le souverain en mars dernier (cf. L’Economiste du 16/03/2015) figure parmi le programme de réhabilitation urbaine et de la zone portuaire Wessal-Casablanca-Port. De même, des travaux pour l’amélioration des conditions d’accès aux ports des navires seront entamés dans le port d’Essaouira ainsi que dans la zone de plaisance du port d’Al Hoceima. Il s’agit donc de répondre aux besoins du transport maritime, en particulier la hausse attendue des échanges extérieurs. Pour l’ANP, les estimations du trafic portuaire en 2016 devraient pointer vers 76,6 millions de tonnes, soit une progression de 5,2% par rapport aux attentes de 2015.
La consolidation des actions de régulation des activités et des opérateurs portuaires n’est pas en reste. Les principaux chantiers concernent la promotion du régime des concessions dans le domaine du financement des infrastructures portuaires, le lancement de projet pour la mise en concession de chantiers navals, du terminal croisière au port de Casablanca et du poste GPL au port de Mohammedia. Ce programme d’investissement, beaucoup plus conséquent que la première mouture (6 milliards de DH prévus initialement pour 2018) a été étendu pour atteindre l’horizon 2020. Il concerne l’aménagement intérieur, l’extension et la protection de certains outils portuaires. Le tout s’inscrit, entre autres, dans les objectifs de la stratégie portuaire 2030. Celle-ci cible, le développement de l’offre portuaire en adéquation avec l’évolution du trafic attendu de la mise en œuvre de la régionalisation avancée. Le plan de développement sera également soutenu par la poursuite de la déclinaison des différents plans sectoriels, notamment la stratégie nationale de la compétitivité logistique. Et ce, en plus du processus de contractualisation Etat-ANP, qui constitue un outil pour le renforcement de la gouvernance de l’Agence et du secteur.
A. Lo
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