Les dés sont jetés. Saleh Mellouki du PJD sera le nouveau président de la commune urbaine d’Agadir. Il remplace ainsi Tarik Kabbage, le maire sortant qui a siégé à la tête de la Municipalité durant 12 ans, de 2003 à 2015, sous les couleurs de l’USFP. Kabbage briguait bien un troisième mandat en tant que SAP. Or, avec 10 sièges remportés, il a fait pâle figure face au PJD qui en a récolté 33 sur 65. Soit la majorité. Par conséquent, pas besoin d’alliance pour remporter la présidence de la commune urbaine d’Agadir. Ainsi, c’est une nouvelle ère qui commence à Agadir où l’USFP régnait en maître depuis les années 70.
De 1976 à 1992, avec Brahim Radi comme président. S’en est suivi le mandat de Mohamed El Watiq jusqu’à 1997. Puis Mohamed El Bouzidi a assuré la présidence de la commune urbaine jusqu’à 2003. Quant à Tarik Kabbage , il a assuré deux mandats, de 2003 jusqu’à aujourd’hui. Changement de la carte électorale à Ait Melloul aussi où le PJD éjecte l’USFP qui y a régné durant 23 ans.
En 2009, Houcine Aderdour, tête de liste de l’USFP, avait remporté 22 sièges sur 35 mais la donne a changé lors des élections communales de 2015, le PJD ayant raflé 30 sièges sur 45 contre 7 pour l’USFP.
L’échec de l’USFP est plus cuisant encore à Taroudant où Mostapha Moutawakil a siégé durant quatre mandats, depuis 1983. Le PJD a la majorité dans cette commune avec 23 sièges sur 35 contre seulement 8 pour l’USFP. Par conséquent, pas besoin d’alliance pour accéder à la présidence.
Les jeux sont de même faits à Tiznit où Abdellatif Ouammou, du PPS, cède après deux mandats à la tête de la commune, soit de 2003 à 2015. Il est vrai qu’avec 14 sièges remportés sur 35, le PJD ne détient pas la majorité. Une coalition gouvernementale est prévue avec le PPS qui a remporté 7 sièges et le RNI qui en a récolté 4.
Effet de surprise à Inezgane aussi où l’istiqlalien Mohamed Oumouloud cède après trois mandats à la tête de la Municipalité. En effet, il n’a remporté que 6 sièges sur 39 contre 26 pour le PJD. Il faut préciser que lors des élections de 2009, Oumouloud s’était allié avec 5 membres du PJD mais cette coalition s’est révélée houleuse par la suite. A tel point que ces derniers ont été virés du Conseil lors d’une session extraordinaire. Aujourd’hui, le PJD prend sa revanche.
Ouled Teima
LE raz-de-marée du PJD touche aussi Ouled Teima où il s’assure 22 sièges sur 35. En remportant la majorité, le parti de la lampe crée la surprise dans cet antre du RNI et du PI, avec les deux familles Boudlal et Kayouh qui y ont toujours siégé en maîtres.
De notre correspondante,
Fatiha NAKHLI
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