Le rideau est tombé sur la 15e rencontre mondiale du soufisme, tenue du 29 octobre au 5 novembre à Madaghe, une des provinces de Berkane. Une édition tenue en ligne et en présentiel réduit, dans le strict respect des mesures de sécurité sanitaire. Une première aussi en temps de crise, celle de voir une confrérie religieuse recourir aux avancées technologiques et aux réseaux sociaux pour communiquer autour du Soufisme.

Le choix de la thématique n’est pas fortuit: «la dimension spirituelle dans la gestion des crises notamment en temps de pandémies», reflète le souci des organisateurs (Tariqa Qadiria Boutchichiya) à contribuer aux débats sur la propagation de la Covid-19. La confrérie insiste également sur les enjeux spirituels et sociaux comme moyens de renforcement de la fraternité humaine, gouvernance morale, gestion des finances publiques et respect des directives sanitaires.
En parallèle, deux webinaires ont été animés par des consultants en ressources humaines, anthropologie, coaching, politique, négociations internationales, enseignement et art. Au total une soixantaine d’intervenants représentant les cinq continents ont mis l’accent sur l’importance de la dimension spirituelle dans la gestion et la résolution des crises. Ils ont également démontré comment le recueillement sur soi renforce les libertés individuelles et collectives.
«D’où la nécessité de focaliser sur les jeunes comme porteurs d’espoir en une société plus juste et catalyseurs des nobles valeurs humaines», explique Mounir Kadiri Boutchich, Directeur de cette rencontre internationale et Directeur de la Fondation Al Moultaka, pour qui «solidarité et entraide sont impératives au renforcement de la cohésion familiale et sociale».
Le contexte actuel de la crise sanitaire a fait émerger des dysfonctionnements qui risquent de porter préjudice aux systèmes de solidarité et d’entraide individuels et collectifs. «Alors que le Soufisme cherche à asseoir le cadre éthique d’une gouvernance qui place l’homme au centre des approches salvatrices», ont souligné plusieurs participants.
Quant à Ibrahima Touré, ex-ministre malien, il a expliqué que l’apport spirituel est une solution aux crises sociales et politiques, faisant remarquer que les pandémies rappellent aux hommes que leur destin est commun.
Ali KHARROUBI
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