
La campagne anti-déchets inertes se poursuit à Casablanca. Et ce n’est pas une mince affaire. Près de 1,3 million de tonnes de déchets inertes sont éparpillés sur les 16 arrondissements de Casablanca. Et quelque 3510 points noirs de rebuts de construction et de démolition ont été recensés selon le dernier décompte en août dernier. Depuis, une partie de ces sites (20%) ont été nettoyés.
«Certains arrondissements ont eu recours à l’aide des délégataires de la propreté, d’autres les ont éliminés par leur propre moyens», assure une source bien informée.
Initiée en avril dernier, en pleine période de confinement, cette campagne n’est pas venue à bout de tous les déchets, qui ne sont pas inclus dans le périmètre du contrat de gestion déléguée de la propreté (limité aux ordures ménagères et déchets verts).
Arma et Averda contribuent toutefois à cet effort d’assainissement à titre gracieux, selon la même source.
Les gravats jonchent, rappelons-le, tous les terrains vagues de la ville et occupent plus de 880.000 m2. Il s’agit de déchets non dangereux issus de l’activité BTP (carrelage, briques, ciment, remblais, gravats, verre...).
Les principaux points noirs recensés se situent notamment dans les arrondissements de Hay Hassani (51), Anfa (47), Maârif (44), Sidi Bernoussi (41) et Moulay Rachid (32). Et selon les premières estimations, plus de 410.000 tonnes sont localisées rien que sur le territoire de l’arrondissement de Hay Hassani, 358.000 tonnes à Sidi Moumen, 185.000 à Bernoussi, 91.000 à Anfa...
Pour s’en débarrasser durant cette période de confinement, les agents de la police administrative ont déjà commencé des tournées de sensibilisation auprès des propriétaires des terrains nus (cf. édition du 16 avril 2020). Après la sensibilisation des PV ont été dressés afin de forcer les producteurs (et surtout les grands pollueurs) à nettoyer.
Ces derniers sont appelés à régulariser leur situation en transportant les déchets, à leur charge, à la décharge de Médiouna (où ces gravats sont utilisés pour l’enfouissement des ordures ménagères). Le cas échéant, ils s’exposeraient à des amendes allant de 200 à 10.000 DH, en vertu de la loi 28.00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.
Aziza EL AFFAS
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