Depuis sa création en 1976, le CNRST, anciennement Centre national de coordination et de planification de la recherche scientifique et technique, n’a jamais eu pour vocation de procéder directement à de la recherche. Il ne compte, d’ailleurs, que 12% d’enseignants-chercheurs (voir illustration) parmi ses collaborateurs. Tous, à l’instar de l’ensemble de ses fonctionnaires, ne dépendent pas directement de sa tutelle, mais de l’Enseignement supérieur.

«Pour calquer le modèle du Centre national de recherche scientifique (CNRS) français, qui dispose de ses propres équipes et laboratoires de recherche, il faudrait changer la loi 80-00 régissant le CNRST. Cela demanderait beaucoup de temps. Or, nous avons des chantiers plus prioritaires», estime Jamila El Alami, directrice. La question de la révision du modèle du CNRST n’est donc pas à l’ordre du jour.
Le centre, doté d’une autonomie financière et d’une personnalité morale, se concentre sur le développement et la valorisation de la recherche, en fonction des besoins du pays. Ses efforts visent à répondre aux attentes de la communauté scientifique. Cela inclut la mutualisation d’équipements à la pointe de la technologie pour les chercheurs, entreprises et centres spécialisés, ainsi que la mobilisation de diverses structures pour l’appui à la recherche et à l’accès à l’information scientifique et technique.
Parmi ses structures, l’IMIST, un institut proposant des fonds documentaires et bases de données (Scopus et Web of sciences). Le centre gère, également, un portail des revues scientifiques marocaines, des catalogues des thèses et mémoires (Otroh@ti et Toubk@l) et une solution anti-plagiat. Autre plateforme, le réseau académique national MARWAN pour l’enseignement et la recherche, connectant les établissements supérieurs et mettant en place des e-services mutualisés, ainsi qu’un centre national de calcul.
L’organisme procède, en outre, à la gestion et au suivi des programmes de recherche financés par des ministères et organismes publics. En parallèle, il propose des programmes de bourses d’excellence pour les doctorants et de bourses CIFRE (Contrat industriel de formation par la recherche) avec des entreprises françaises, des labels pour les unités de recherche, ainsi qu’un dispositif d’appui à l’édition d’ouvrages et aux manifestations scientifiques.
Ahlam NAZIH
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.