
La recrudescence des cas positifs au coronavirus dans l’Oriental inquiète citoyens et autorités locales. La barre des 100 cas par jour a été franchie mercredi dernier. Une première pour une région longtemps classée zone Covid free.
À elle seule, la capitale de la région, Oujda, surfe sur des records inquiétants: 65 cas positifs confirmés pour la seule journée du mercredi. Auparavant, 46 cas mardi, et 43 lundi avec 2 décès. Dimanche dernier la ville était à 20 cas confirmés.
En l’espace de 20 jours, la région a enregistré plus de cas que durant les 130 jours précédents. Le nombre des contaminés est passé de 550 le 5 août à 1.101 le 25 du même mois. Depuis, le compteur ne cesse de s’envoler pour avoisiner les 2.000 ce jeudi, dont 40 décès et 1.346 guéris. Dans l’ordre, la capitale de l’Oriental est la ville la plus touchée avec 834 cas et 23 décès. Elle est suivie de Nador, avec 294 cas et 4 décès, puis de Guercif avec 244 cas et 5 décès. Driouch reste la province la moins touchée avec 48 cas et un seul décès.
Pour agir contre cette propagation inquiétante du virus et préserver la sécurité sanitaire des citoyens, les autorités provinciales d’Oujda ont décidé de fermer les grands espaces, marchés, magasins commerciaux, commerces de proximité, cafés et restaurants à dix heures du soir, à partir du mercredi 16 septembre 2020. La transmission des matchs de football est également interdite pour les cafés.
De leur côté, les agents de l’autorité sillonnent les quartiers de la ville pour sensibiliser à l’importance des mesures sanitaires.
En parallèle à ces mesures, les autorités sanitaires ont réservé l’hôpital Al Farabi aux seuls cas Covid. Une initiative louable pour répondre à la demande en lits de réanimation, mais qui pose problème. Les autres patients hospitaliers, souffrant d’autres pathologies ou maladies chroniques, risquent des complications. Des malades se sentant délaissés ont commencé à se plaindre. «La mobilisation du corps médical et des lits pour contenir la propagation du coronavirus est indispensable, toutefois elle ne peut se faire au détriment des autres maladies», ont scandé des malades devant la porte principale de l’hôpital Al Farabi.
De notre correspondant permanent, Ali KHARROUBI
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