En ces temps d’épidémie de Covid-19, la dentisterie a connu un véritable chamboulement en termes d’organisation et de restructuration de travail au sein des cabinets dentaires. «Au Maroc comme à l’international, le chirurgien dentiste est conscient des risques de transmission des maladies épidémiologiques (VIH, hépatites, H1N1 et autres grippes saisonnières…) causés par l’utilisation des instruments aérosolisants dans un milieu humide et souillé qu’est la bouche», explique Dr Hanane Louizi, spécialiste en dentisterie laser et microdentisterie chez Art’s Clinic.

Dans cette clinique de la place, les mesures d’hygiène et d’asepsie, comme le port des masques, des lunettes et des visières de protection, des gants, l’hygiène des mains, la décontamination des surfaces et la stérilisation du matériel à l’autoclave, ont été renforcées par la digitalisation des données et l’utilisation des nouvelles technologies.
«Pendant la période du confinement, nous avons opté pour une application permettant la prise de rendez-vous et la téléconsultation», souligne Dr Adil Tajmouati, spécialiste en orthodontie. Il s’agit en fait d’inviter le patient à une visioconférence pour exprimer ses besoins, poser ses questions et échanger avec son médecin tout en évitant des déplacements inutiles.
«Seuls les cas nécessitant une réelle intervention du médecin dentiste étaient invités à se présenter à la clinique en période de confinement», poursuit le praticien. La téléconsultation permettait également de programmer les séances des soins et de préparer le matériel nécessaire avant l’arrivée du patient.
Les données des patients étant digitalisées, la clinique a adopté une démarche paperless pour éviter tout échange physique entre le personnel et les patients. Ces derniers sont dorénavant invités à enregistrer leurs données et signaler leur présence directement sur des supports électroniques mis à leur disposition dès leur arrivée.
«L’empreinte numérique, quant à elle, a rendu énormément service en temps de Covid-19», renchérit Dr Mohammed Tajmouati, spécialiste en implantologie et prothèses dentaires. En effet, l’acquisition de l’empreinte numérique grâce au scanner intra-buccal et l’envoi des informations par fichier aux prothésistes ont considérablement réduit le risque de contamination lié aux empreintes physiques. «Toutes nos prothèses, facettes et gouttières orthodontiques sont réalisées en toute sécurité», rassure Dr Tajmouati.
Mesures barrières simples
Il ne s’agit pas de créer une bulle stérile ni d’appliquer des procédures compliquées et difficiles à reproduire, mais plutôt d’établir des mesures barrières simples compréhensibles et reproductibles adoptées par tous: médecins, assistantes et patients. Le travail à quatre mains, l’utilisation de la digue, de l’aspirateur extrabuccal pour réduire l’aérosol et du générateur électrique d’acide hypochloreux pour la bio-décontamination de l’air associé à l’aération naturelle sont des mesures fortement souhaitables surtout après tout acte produisant des aérosols, est-il expliqué.
Aziza EL AFFAS
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