
Plus de 22 milliards de DH de crédits Relance ont été accordés par les banques depuis leur mise en place le 15 juin. Les entreprises bénéficiaires se sont engagées à consacrer au moins la moitié au règlement des fournisseurs. C’est un soulagement pour ces derniers mais aussi pour les assureurs-crédit puisque cela contribuera à atténuer la hausse de la sinistralité.
La crise inédite provoquée par la pandémie du coronavirus met à mal l’activité et la santé financière de nombreuses entreprises. Les délais de paiement déjà anormalement élevés dans de nombreux secteurs devraient poursuivre leur dégradation. Le contexte actuel pourrait renforcer le recours à l’assurance-crédit pour sécuriser le poste client. C’est le moment qu’a choisi le courtier en assurance Prevas pour lancer sa filiale spécialisée dans la gestion des contrats d’assurance-crédit: Prevas A.C.C.
«Le rapport de force sur ce marché est déséquilibré dans le sens où il n’existe pas d’intermédiaires spécialisés dans l’accompagnement des entreprises pour le placement de leur programme», relève Tawfik Benzakour, directeur général de Prevas A.C.C. Avant cette joint-venture avec Prevas, il assurait la direction générale d’Euler Hermes Acmar, la filiale marocaine du leader mondial de l’assurance-crédit.
Après un mois d’existence, le nouvel acteur gère 25 millions de DH de primes avec une exposition sur les secteurs BTP, électronique et agro-alimentaire, la filière pneumatique et l’industrie pharmaceutique. Il vise 40 millions de DH de primes d’ici la fin de l’année. A court terme, l’objectif est de capter 40% du marché.
En moins de dix ans, les primes d’assurance-crédit ont triplé pour atteindre 260 millions de DH. «Les entreprises assurent le personnel, les stocks... mais négligent souvent le poste client. Or ce dernier représente en moyenne 40% du total bilan», observe le directeur général de Prevas A.C.C.
La prise de conscience des dirigeants s’est accélérée ces dernières années surtout avec l’allongement des délais de paiement. L’information fournie par l’assureur-crédit sur les contreparties sur locaux et étrangers sera importante pour prendre la bonne décision. «Aujourd’hui, ce n’est pas tant les risques traditionnels qui taraudent les chefs d’entreprises, mais le risque d’impayés», indique Saâd Moubaraki, PDG du groupe Prevas.
F.Fa
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