A Casa-Settat, 1.300 cafés/restaurants n’ont pas pu rouvrir leurs portes après le confinement. C’est le triste constat établi par les professionnels. En arrêt depuis mars dernier, plusieurs établissements n’ont pas redémarré leur activité faute de moyens.

«Sur les 7.000 établissements structurés à Casa-Settat, plus de 1.300 sont toujours fermés», déplore Mohamed Abdelfadl, coordinateur de la commission mixte des métiers de bouche relevant d’un groupement de fédérations et associations du secteur (traiteurs, boulangeries-pâtisseries, franchises, restaurants, cafés...).
Outre les multiples charges auxquelles les propriétaires de cafés-restaurants doivent faire face, leur personnel (affilié à la CNSS) ne bénéficie plus des indemnités du fonds Covid-19 (2000 DH/mois). Pis encore, même ceux qui ont repris leurs activités ne s’en sortent plus. «La limitation des horaires d’ouverture et de la capacité des établissements à 50% poussent beaucoup d’établissements à réduire la voilure et à se défaire de leur personnel», explique Abdelfadl. En effet, la rentabilité n’est plus au rendez-vous, même pour ceux qui bravent la conjoncture difficile.
Pour alléger un tant soit peu la charge de ces établissements, la DGCL (Direction générale des collectivités locales) vient de publier une circulaire les exonérant des droits d’occupation du domaine public pour le 2e trimestre 2020.
En effet, tout exploitant du domaine public (cafés, commerces, enseignes...) ne payera pas ces redevances, s’il prouve qu’il était en arrêt d’activité durant le 2e trimestre et éventuellement le 3e trimestre de l’année en cours. Ceux qui louent des biens communaux (marchés hebdomadaires, piscines, parkings, magasins...) sont également concernés par une réduction des redevances dues à la commune.
Autre mesure en faveur des tenanciers de cafés/restaurants, l’exonération de la taxe sur les débits de boisson à condition de prouver l’arrêt de l’activité pour la période concernée. Par ailleurs, les exonérations annoncées par la DGCL concernent l’ensemble des taxes communales (sur les établissements hôteliers, carrières, services portuaires...).
Aziza EL AFFAS
Chère lectrice, cher lecteur,
L'article auquel vous tentez d'accéder est réservé à la communauté des grands lecteurs de L'Economiste. Nous vous invitons à vous connecter à l'aide de vos identifiants pour le consulter.
Si vous n'avez pas encore de compte, vous pouvez souscrire à L'Abonnement afin d'accéder à l'intégralité de notre contenu et de profiter de nombreux autres avantages.