Malgré un manque de profondeur et de liquidité et une réforme qui se fait toujours attendre, l’investissement étranger sur le marché casablancais se maintient. Il a atteint 200 milliards de DH en 2019, en hausse de 5,6% sur un an selon l’Autorité marocaine du marché des capitaux.

Cela correspond à un taux de détention de 32%, un niveau stable par rapport à 2018. La revalorisation des capitaux étrangers en Bourse s’explique en grande partie par le rebond de 7,11% du Masi. Sinon, les investisseurs étrangers étaient vendeurs nets (868 millions de DH) l’année dernière.
L’investissement étranger en Bourse reste dominé par les participations stratégiques (au moins 4% du capital d’une entreprise). 183 milliards de DH sont concentrées dans les télécoms (72 milliards de DH), le bâtiment et matériaux de construction (30 milliards de DH), les banques (29 milliards de DH), l’électricité (19 milliards de DH), l’agroalimentaire (14 milliards de DH) et le pétrole & gaz (11 milliards de DH). Le nombre de sociétés détenues majoritairement par des intérêts étrangers est resté stable d’une année à l’autre: 16 au total, soit 21% de la cote. Le flottant aux mains des étrangers est passé de 15 milliards à 17 milliards de DH et représente respectivement 2,7% de la capitalisation globale et 11% de la capitalisation flottante.

Derrière les Marocains, les Emiratis sont la deuxième nationalité représentée en Bourse avec 95 milliards de DH d’investissement portés par la participation d’Etisalat dans Maroc Telecom (53%). Les Français complètent le podium avec une exposition de 52 milliards de DH en actions cotées. Très loin derrière, les Suisses possèdent 14 milliards de DH, soit 2,2% des entreprises cotées.
La capitalisation boursière détenue par les personnes physiques étrangères s’élève à 2 milliards de DH dont 501 millions par les MRE, 323 millions de DH par les non-résidents et 286 millions de DH par les résidents. Hors MRE, les Français sont les plus actifs parmi cette catégorie d’investisseurs avec 239 millions de DH. Ils sont suivis des Emiratis et des Saoudiens.
Hors Bourse, l’investissement des étrangers en titres de créances totalise 2,4 milliards de DH dont 1,2 milliard d’obligations (en baisse de 16%). L’encours des bons du Trésor a été multiplié par 2,8 à 860 millions de DH. En outre, ils détiennent 320 millions de DH de certificats de dépôts en portefeuille. Les placements via les OPCVM, eux, se sont renforcés de 59% à 2,9 milliards de DH. Ces investissements transitent en priorité par les fonds monétaires (52% de l’encours) et les fonds obligations court terme (22%).
F.Fa
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